Diriger implique une très bonne connaissance de la partition, tant sur le plan technique que de l’expression souhaitée. Le chef se trouve devant de nombreux choix : tempo, nuances, atmosphère générale, phrasés, mots à mettre en relief, autrement dit tout ce qui va donner à la musique sa personnalité.

Mais tous ces choix musicaux doivent également mener à un questionnement

fondamental : que doit-on diriger exactement ? Vers quoi le geste du chef doit-il tendre le plus : la précision des départs, le tempo, les nuances, ou le sentiment à faire naître chez l’auditeur, et l’envie de se surpasser chez les choristes ?

Et si la direction idéale était celle qui laisse totalement la place aux chanteurs ? Le geste devenu inutile quand les chanteurs possèdent parfaitement la partition, et sont devenus des interprètes autonomes. Juste le chant…

 

La répétition est un moment primordial et complexe dans la vie d’un chœur.
Temps musical (acquisition d’une technique, mise en place du répertoire…) et temps

« personnel » (relation entre le chef et les chanteurs, et à l’intérieur du groupe). C’est de l’interaction de l’un sur l’autre que va naître la véritable personnalité de l’ensemble.

La meilleure voie me semble être celle du plaisir de se retrouver et de la confiance

instaurée entre les membres du groupe. C’est là que la posture du chef influe

considérablement : trop rigide, arc-bouté sur une volonté de domination du groupe, le chef n’obtiendra que sa soumission. En basant sa relation avec les chanteurs sur l’obtention de leur l’adhésion à une méthode et un projet, il a plus de chance d’obtenir une plus grande liberté vocale, un investissement personnel de chacun, et des prestations publiques vivantes et intenses.

On fait de la musique ensemble, pas les uns « contre » l’autre, ou « à côté » de l’autre.

 

Un cœur

Des chœurs

Entretien

avec Alienor

Entretien avec

Paul-Marcel Nardi